Durant cette nuit, le civisme des électeurs américains s'étale au grand jour. Les messages annonçant « #Ivoted » sur Twitter déferlent au rythme de 2000 par minute. Une élection suivie aussi sur une carte interactive de Facebook. Chaque abonné peut signaler son passage dans l'isoloir. Près de 10 millions de personnes jouent le jeu, surtout des femmes et des jeunes.
Les réseaux sociaux permettent aussi aux peoples de réagir instantanément. Joie pour Lady Gaga et son équipe après un concert.
we just couldn't be happier my goodness, the joy when freedom prevails twitter.com/ladygaga/statu…
— Lady Gaga (@ladygaga) Novembre 7, 2012
Grosse fiesta chez Eva Longoria et un petit mot en français pour le rappeur Jay-Z : « Encore ». On attend toujours la réaction de Clint Eastwood. Les mauvaises langues prétendent qu'il demande conseil à une chaise vide...
Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue en dernière page de l'Indépendant ce jeudi.
Pour les archives, la Chronique parue mercredi matin en dernière page de l'Indépendant. Ecrite la veille, sans connaître le résultat de l'élection...
Une mite dans la baraque
Barack Obama a remporté l'élection présidentielle américaine. Du moins, sur les réseaux sociaux. Parce que dans la vraie vie, celle où les citoyens votent (vieille invention d'un pays en perdition : la Grèce), à l'heure où sont imprimées ces lignes, le résultat est indécis. Reste les réseaux sociaux, boule de cristal moderne. Nombre d'abonnés sur Twitter, partages de ses messages, « like » sur Facebook : partout Barack casse la baraque (je me permets ce jeu de mot usé jusqu'à la corde car en cas de défaite, c'est ma dernière occasion de le placer...). Logique finalement car Romney, avec son image de chef de famille mormon, n'a rien du geek à la page. Il ferait plutôt penser à un costume sentant la naphtaline pour effrayer les mites, Romney (celui-là, il est carrément tiré par les cheveux, mais là aussi, s'il perd, difficile de le replacer...) De cette campagne électorale, vu du net, on ne retiendra que quelques images reprises à l'envi. Clint Eastwood, soutien du candidat républicain, dialoguant avec une chaise vide, Obama étrangement absent dans le premier débat, brillant dans le second avec sa tirade sur les baïonnettes. La palme revient quand même à Romney quand il s'est « attaqué » à Big Bird, un héros de Sesame Street, l'émission pour la jeunesse. Non il n'a pas la phobie des bêtes à plumes, il veut simplement réduire les crédits de la télévision publique. Et du coup toute la campagne se trouve résumée en une phrase : « Obama a tué Ben Laden, Romney va s'occuper de Big Bird ».
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