Deux ans sans Chat. Deux ans sans l'humour fin et si particulier de Philippe Geluck. Les amateurs étaient presque en état de manque. Heureusement, l'auteur de BD belge le plus lu après Hergé est sorti de son silence, délaissant émissions télé et radio pour un 16e acte digne des plus grandes comédies.
Quelques planches complètes, des dessins, des strips en couleur ou en noir et blanc, la recette fonctionne parfaitement et permet de piocher en fonction de son humeur. On ressent pourtant dans cet album comme une lassitude, voire une angoisse de la page blanche, Geluck n'hésitant pas à mettre en scène ses doutes sur l'efficacité des idées. Cela donne des mises en abimes que ne renierait pas un autre maître belge de l'absurde, Raymond Devos.
On ne peut pas rester insensible à ces pensées énoncées doctement comme « Ce qu'il y a de pratique quand une taupe meurt, c'est qu'il n'y a pas besoin de l'enterrer » ou « L'absence de défauts est-elle une qualité ? » qui pourrait tout à fait être au programme dans une épreuve de philo au bac.
« Le Chat » (tome 16), Casterman, 10,40 €
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire