James, avant de signer ce premier album de BD dans la collection Poisson Pilote, a passé une bonne dizaine d'année dans une entreprise. On ne sait pas exactement à quel poste. Informatique, marketing, finances, commercial ? Mais ces 10 années n'ont pas été totalement inutiles puisqu'il y a puisé l'essentiel des gags de ce recueil qui brosse un portrait au vitriol et très réaliste des relations dans ces immenses bureaux où stagiaires et pré-retraités au placard se côtoient en s'ignorant.
Hubert est anxieux. C'est son premier jour. James va lui présenter les quelques personnes avec qui il devra travailler. Exactement les gens qui comptent et qui ont le droit de lui commander un café. Hubert n'est que stagiaire. Et pour longtemps... Le patron se veut humain, il est ignoble, la directrice du marketing n'a plus d'idées depuis longtemps mais sait utiliser ses subalternes, l'informaticien est dans son monde, ne cherchant pas forcément à résoudre les problèmes... à quoi servirait-il ensuite ?
Les gags ont parfois un petit air de « Caméra Café », mais sans quitter la thématique de l'entreprise et des relations humaines dans une société. Bien vu, dessiné d'un trait nerveux et très expressif, c'est cependant assez gentil. James, avant d'être publié, a animé un blog où il avait la dent beaucoup plus dure. Il faisait notamment un sort au monde de l'édition, de la BD en particulier. Aurait-il rejoint ses ennemis d'antan ?
« Dans mon open space » (tome1), James, Dargaud, 10,40 €
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