Cet album traite de deux problèmes de société de plus en plus fréquents dans notre monde contemporain exigeant et individualiste : le suicide et les fugues des adolescents. Des adolescentes exactement dans la première partie de « La porte au ciel » de Makyo et Sicomoro.
Le scénariste français le plus « psychologique » a fait appel à un maître italien du réalisme. Cela donne assez étrangement des images d'une rare beauté pour des situations qui le sont beaucoup moins. Manu, Julie et Anna sont trois amies surnommées « les Japonaises » car elles ont chacune fait une tentative de suicide et sont, depuis, inséparables. Les problèmes n'étant pas résolus (père pervers, beau-père violent, frère envahissant), elles décident de tout plaquer et de trouver refuge dans une maison forestière.
Là, loin de la vie urbaine, seule réalité qu'elles connaissent, elles rencontreront un peintre dépressif marqué par la disparition de sa fille et un berger un peu simplet tyrannisé par sa tante. Et comme souvent avec Makyo, le fantastique va bousculer l'ordre des choses, donnant un tour inattendu à cette très belle bande dessinée publiée dans le cadre des 20 ans de la collection Aire Libre.
« La porte au ciel » (tome 1), Dupuis, 14 €
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