vendredi 6 février 2015

Cinéma - Romain Goupil se met en abyme dans "Les jours venus"


Un cinéaste, proche de la retraite, est la vedette du film « Les jours venus », entre réflexion sur la création et grosse rigolade sur le temps qui passe et la mort.

Le pitch est le suivant : un cinéaste, chaque fois qu’il déclenche sa caméra, il provoque une catastrophe. Il va filmer en Islande, dès son premier plan un volcan se réveille et paralyse le ciel européen. Au Rwanda, il provoque un génocide. Partout, filmer implique un drame. Il se demande alors comment profiter personnellement de cette particularité. Pourquoi ne pas aller filmer des dictateurs pour les faire mourir ? Ou dans la chambre des coffres d’une banque ? L’idée est bonne, séduisante, mais à 60 ans, le réalisateur a d’autres soucis. La retraite !
Romain Goupil, réalisateur à part dans le cinéma français, ne va pas arranger son image de marque dans un milieu peu enclin à dévoiler les coulisses de la création. « Les jours venus » est clairement une autobiographie, avec de vrais morceaux d’histoire, des images tirées de la vidéothèque de vacances familiales et des scènes jouées, mais ancrées dans la réalité. Un patchwork étonnant et surtout réjouissant car Romain Goupil, contrairement à son image d’intellectuel de gauche, ne se prend pas au sérieux. Ou ne se prend plus...

Séducteur malgré lui
Goupil se filme du début à la fin. Présent dans tous les plans, il fait partager au spectateur sa vie de tous les jours dans un désordre très travaillé. Parisien baguenaudant dans les rues, il échappe à plusieurs catastrophes. Des chutes de pianos. Trois fois... Dans son courrier, un formulaire pour activer ses droits à la retraite. Il fait remarquer perfidement à sa femme, Sanda, et ses deux enfants, de grands adolescents, eux au moins ont pensé à son anniversaire. Ce nouveau film, celui de la caméra catastrophe, il tente de le vendre à une productrice (Noémie Lvovsky) qui boit ses paroles avec un plaisir évident. Entre une réunion des locataires de son immeuble et un passage éclair aux Assedic, il prend rendez-vous avec sa banquière (Valeria Bruni Tedeschi). Pas pour parler finances, mais pour repérer la salle des coffres. « Et vous m’y embrasserez... » dit-elle en minaudant. Romain Goupil joue à la perfection le séducteur malgré lui. Sa femme l’adore, tous les autres personnages féminins également. Dont la jeune artiste (Marina Hands) locataire du même immeuble qu’il tente de former à la manipulation d’une assemblée en bon ancien trotskiste qu’il est toujours.
Ces scènes de la vie d’un intello parisien pourraient vite être rébarbatives s’il n’y avait pas avant tout une bonne dose d’humour et d’autodérision. Et ceux qui en doutent doivent absolument rester jusqu’à la fin. Une mise en abyme du film et de l’obsession de Romain Goupil à prévoir à la virgule près les modalités de ses obsèques. Car après 60 ans, de quoi peut-on mieux rire si ce n’est de sa propre mort ?


Une femme, des admiratrices


Si l’on excepte Jackie Berroyer pour un petit rôle de gueulard aigri, le reste de la distribution des « Jours venus » est exclusivement féminine. Pour la première fois à l’écran, l’épouse de Romain Goupil dans son propre rôle. De nos jours, mais aussi au moment de leur rencontre dans une Sarajevo dévastée par la guerre. Sa beauté est sans cesse magnifiée, en jeune maman ou en épouse attentive. Pourtant on a l’impression que le réalisateur n’a pas perdu son appétence pour les belles femmes. Elles sont trois à marcher sur les plates-bandes de Sanda. Marina Hands, la plus jeune, tombe sous le charme de cet homme « vieux et marié ». Or elle ne peut aimer que ce type de personnage...
La banquière, Valeria Bruni Tedeschi (photo), joue un rôle plus pervers. On sent bien que c’est elle qui a envie d’aller plus loin avec cet homme si intelligent, attachant. Lui se laisse désirer. Avec la productrice, c’est un peu différent. On devine une vieille complicité. Comme des amants de longue date, se connaissant parfaitement et un peu lassés mais jamais repus de préliminaires faisant la part belle à l’intellect. Quatre femmes pour un seul homme. Le veinard, même si cela ne reste que du cinéma... 

DE CHOSES ET D'AUTRES - La cravate et les notaires

Révolution financière ou vestimentaire ? L'arrivée d'Alexis Tsipras à la tête de la Grèce pourrait marquer le fin du diktat des financiers sur les politiques économiques des États. Le parcours sera long et semé d'embûches.
Par contre, le nouveau Premier ministre grec a déjà fait souffler un vent de modernisme et d'audace sur la classe politique européenne particulièrement compassée. En ne portant pas de cravate, il indique clairement qu'il n'appartient pas à leur "caste" selon le terme mis à la mode par un autre iconoclaste de gauche, Iglesias (Pablo, pas Julio...) leader de Podemos en Espagne. Tsipras, Iglesias font partie de la tendance "chevelu décontracté".
Le ministre des Finances grec, Yanis Varoufakis fait plutôt dans le "musclé rasé". Lui non plus ne porte pas de cravate. Mais en plus il voyage en classe économique, porte un blouson de cuir et a des airs de garde du corps peu conciliant. En bon universitaire spécialisé en économie, il commence à perdre ses cheveux. Mais au lieu de rabattre ses dernières mèches sur le haut du crâne à la Giscard, il opte pour la boule à zéro façon Bruce Willis.
Soit ces politiques grecs d'un nouveau genre sont réellement "simples", soit ils ont tout compris de notre société basée sur l'apparence. Des contestataires décontractés sembleront toujours plus proches des gens et seront plus populaires auprès de la majorité que des notaires cravatés. Ces derniers, en s'accrochant à leurs privilèges du passé symbolisés par leurs costumes stricts, ne parviendront jamais à se faire aimer. Encore moins à se faire plaindre...

BD - Silas Corey combat l'argent des armes


En novembre 1918, la France est en liesse. Une longue guerre vient enfin de s'achever. Le peuple est dans la rue, les députés entonnent la Marseillaise à l'Assemblée nationale. Pourtant Silas Corey, dandy et détective privé, n'a pas le cœur à la fête. «Voir tous ces gens danser au-dessus d'un charnier... ça me travaille les nerfs » confie-t-il à Nam, son valet homme à tout faire. Alors il boit, fume, joue et se bat... Comme pour s'empêcher de penser. 
Mais la réalité le rattrape. Un collègue vient mourir devant sa porte. Il décide de le remplacer dans son enquête. Le mort était chargé de retrouver l'héritier d'une richissime industrielle. Et Silas de recroiser la route de Madame Zarkoff, riche à million après avoir vendu des tonnes de bombes aux Français et aux Allemands qui viennent de s'étriper durant quatre ans. Il aurait envie de la tuer, mais au contraire va lui sauver la vie. 
Pour retrouver le potentiel héritier, il va aller en Suisse puis en Allemagne, pays en proie à d'énormes troubles après la défaite du Kaiser. Entre démocrates, rouges et premiers nazis, les tensions sont fortes. Scénario palpitant de Fabien Nury, dessin plein d'énergie de Pierre Alary, Silas Corey est une série à suivre.

« Silas Corey », (tome3), Glénat, 14,95 €

DE CHOSES ET D'AUTRES - Philippins sans pain

Chers lecteurs végétariens, ne lisez pas les lignes qui suivent. Les Philippins n'aiment pas le pain. Ils se retrouvent du coup champions d'un hot dog bien chargé en calories (et c'est un euphémisme). La chaîne de restauration rapide KFC teste une version de ce sandwich... sans pain. La saucisse chaude reste toujours d'actualité, mais servie entre deux tranches de poulet frit. Le « Double down dog » est garanti 100 % viande.  

Les « carnassiers » européens -aussi nombreux soient-ils- n'auront pas la chance de le déguster dans les KFC locaux. Ce hot dog, testé durant deux jours en janvier dans quelques points de vente, a finalement intégré définitivement la carte de tout le réseau philippin en raison de son succès. Car si tous les diététiciens de la planète s'insurgent contre cette hérésie (une recette infaillible pour faire exploser diabète, obésité, goutte et maladies cardiaques ces prochaines années dans l'archipel de 100 millions d'habitants), les clients, eux, en redemandent.
Mais à bien y réfléchir, est-il plus irresponsable de vendre ces « total look viande » que de proposer des buffets libres, pratique de plus en plus courante dans la région ? Ils s'avèrent certainement plus problématiques pour qui n'arrive pas à se raisonner. Sans compter le gaspillage généré par cette nourriture proposée à volonté.
La défense de KFC aux Philippines se positionne de toute manière sur un autre terrain : le hot dog à la viande serait un peu moins calorique qu'un double cheeseburger. En vente libre, partout dans le monde, depuis des décennies. Doublement effrayant.

jeudi 5 février 2015

DVD - Le grand écart entre "Trafic" de Jacques Tati et "N'importe qui" de Rémi Gaillard

Jacques Tati, dans sa courte filmographie, a sacrifié à un exercice étonnant : le road trip. Mais avec Monsieur Hulot, pas de grands espaces américains ni de vitesse excessive. Son voyage va de Paris à Amsterdam, dans un vieux camion qui se démarre à la manivelle. Trafic, réalisé en 1971 après l'échec de Playtime, a un budget moindre. Au centre de ce périple, une petite voiture se transformant en camping car bourré de trouvailles en forme de gadget. Monsieur Hulot est chargé de convoyer ce prototype au salon de l'automobile d'Amsterdam. Il accompagne la chargée des relations publiques (Maria Kimberly). Ce qui aurait du n'être q'une formalité se transforme en périple sans fin, semé de difficultés. Dès le départ, le convoi prend du retard. Sur l'autoroute, le camion crève. Puis il tombe en panne d'essence. L'occasion pour Tati de déambuler dans la campagne nordiste à la recherche d'une petite station comme il n'en existe plus nulle part ailleurs. A la frontière, les policiers hollandais font du zèle et confisquent de camion. De plus en plus en retard, le prototype n'arrive finalement à bon port que le lendemain de la fermeture... Quasiment muet, ce film est aussi un regard sur le comportements des automobilistes. Quelques scènes volées les montre comme absents, occupés à farfouiller au plus profond de leurs narines dans les embouteillages... Il manque un peu de maîtrise, mais on retrouve toute la douce folie de M. Hulot dans cette version restaurée par les Films de Mon Oncle.
Si Tati a toujours fait du grand cinéma, ce n'est pas véritablement le cas pour la première apparition sur grand écran de Rémi Gaillard, le trublion du net. Les intentions sont bonnes, le résultat beaucoup moins convaincant. Rémi Gaillard, dans son propre rôle, revient sur son succès sur le net. Un milliard de vues pour des sketches où il « fait n'importe quoi pour devenir n'importe qui ». Mais cette soudaine notoriété le coupe de sa fiancée (Nicole Ferroni, excellente dans ce rôle de fille à papa amoureuse et terriblement terre à terre) et ses amis. S'en suit une grave dépression. Gavé d'antidépresseur, Rémi devient représentant de commerce. Une vie insipide peuplée de cauchemars. Heureusement, sa folie reprend le dessus et reprend le chemin des tournages clandestins avec les policiers en victimes récurrentes. En truffant le film d'extraits de ses délires, Rémi Gaillard sauve l'ensemble.
« Trafic », Studiocanal, 19,99 euros le DVD, 21,99 le blu-ray

« Rémi Gaillard est n'importe qui », Wild Side Vidéo, 14,99 euros


mercredi 4 février 2015

DE CHOSES ET D'AUTRES - Argent caché

Dis-moi ce que tu me caches et je saurai comment tu m'aimes. Le fonctionnement d'un couple n'est jamais évident. L'amour aide à faire passer bien des pilules, mais ne résout pas tous les problèmes. L'argent, par exemple, reste un sujet délicat. Le coup de foudre n'implique pas forcément le partage des richesses.

Je suis toujours étonné du nombre de couples, même relativement âgés, qui, tout en vivant ensemble depuis des années, a conservé deux comptes bancaires distincts. Comme si les finances étaient hermétiques à la passion. Et même après, quand ils fusionnent leurs avoirs sur un seul et unique compte joint, la tentation de l'individualisme est forte. Un sondage réalisé par Ipsos pour la banque ING, montre que « 42% des Français n'ont pas de problème avec l'idée d'avoir des secrets dans leur couple en matière d'argent ». L'étude étant européenne, on découvre que nous sommes les champions de la dissimulation dans ce domaine.
Reste à savoir à quel degré se placent ces petites « trahisons ». Si les quelques euros dissimulés par monsieur servent à acquérir un bouquet, madame ne s'en offusquera pas. A moins bien sûr que les fleurs ne soient destinées à la maîtresse...
De même, monsieur ne reprochera pas à madame d'acheter un peu de lingerie fine dans un magasin spécialisé. Mais quelle serait sa réaction s'il découvrait que ces bouts de tissus affriolants n'étaient qu'un prétexte et la couverture pour acquérir ce sextoy tant désiré ?
Alors oui, on se ment. Mais ces jardins secrets ne sont-ils pas aussi les gardiens de la flamme entre amoureux ?

BD - Les gaffes du papa Guy Delisle

Connu pour ses chroniques lointaines (Palestine, Corée du Sud, Birmanie), Guy Delisle se révèle un parfait gagman dans ses nouvelles BD. L'auteur canadien vivant en France, raconte le quotidien d'un « mauvais père ». En l'occurrence lui... Des scènes du quotidien qui montre toute la difficulté de se glisser dans la peau d'un adulte responsable quand on n'a qu'une envie : faire les pires bêtises avec ses bambins, voire les dépasser. Comme il a la chance de travailler à domicile, Guy Delisle est très présent et se charge de l'essentiel des tâches ménagères et du suivi des devoirs. 
C'est lui aussi qui va chercher les petits à l'école. Un parfait père au foyer, moderne et cool. Un peu trop parfois. On rit quand il tente de faire exploser un briquet dans les dernières braises d'un barbecue, on se reconnaît quand il constate qu'il est incapable de faire fonctionner le dernier jouet électronique offert à son grand alors que ce dernier le manie avec dextérité, instinctivement. 
Mais le meilleur récit reste celui où il explique comment il va réussir à dégoûter son fils des jeux vidéos. Une idée géniale, pas forcément couronnée de succès dans toute les familles, mais qui vaut quand même le coup d'être essayée...
« Le guide du mauvais père », Delcourt, 9,95 euros.

DE CHOSES ET D'AUTRES - Super boules

Dans mon éternelle quête de ne pas mourir idiot, j'ai décidé dimanche soir de regarder le Super Bowl. Le football américain m'a toujours intrigué. Au niveau des règles mais surtout de la fascination des spectateurs pour ces armoires à glace casquées et rembourrées comme des bonshommes Michelin.

A minuit, confortablement installé dans mon canapé, je participe enfin au rêve américain. Au diable le régime, j'ouvre une bière, un paquet de chips et réchauffe des ailes de poulet. Menu classique d'un soir de match. Les statistiques sont formelles : pas moins de 1,25 million d'ailes de poulet sont consommées ce jour-là et 11 millions de livres de chips...
Le match débute. Avec ces horripilants temps morts de mise en place. En fait, chaque séquence de jeu ne dépasse jamais 12 secondes... Le premier quart-temps semble interminable et se termine par un 0 à 0 peu enthousiasmant. Je m'embête. Me venge sur les chips et le poulet frit. Et puis les Patriots marquent. D'un coup d'un seul. Retour à la guerre de position.
A 1 h 20, je commence à cligner des yeux. Quand je les rouvre, je crois que la partie est finie. Mais ce n'est que la mi-temps et le spectacle de Katy Perry. La démesure, comme toujours. Le jeu reprend, serré. Mais pas au point de m'empêcher de sombrer une seconde fois dans les bras de Morphée.
Quand j'émerge, deux heures plus tard, le cou cassé, c'est vraiment terminé. Je ne connais même pas le gagnant, ni le score. Un tour sur le net pour savoir que les Patriots ont gagné 28 à 24. Bon, dodo maintenant. Je frôle l'indigestion. C'est malin.

mardi 3 février 2015

Livre - Aux sources des légendes hollywoodiennes

Dans « Hollywood Monsters », Fabrice Bourland revisite le Los Angeles des années 1930, celui de l'âge d'or du cinéma américain.

Les amateurs de cinéma américain d’avant-guerre vont adorer ce roman policier de Fabrice Bourland. Ses deux héros, dont c’est déjà la 6e aventure, quittent le smog londonien pour le soleil californien. Singleton et Trelawney, sortes de Holmes et Watson des années folles, délaissent la riviera française (où les bruits de bottes de Mussolini font résonnent un peu trop fort) pour un séjour réparateur au bord du Pacifique. Dans la capitale mondiale du septième art, ils vont croiser la route d’un loup-garou sur la Mulholland Highway à quelques centaines de mètres des rives du Malibu Lake. Ils se retrouvent plongés dans une enquête policière hors du commun où la victime, une jeune femme, cache dans son corsage un secret inavouable.
Perdus sur cette petite route, un brouillard dense limitant la visibilité, les deux amis ont la peur de la vie quand ils manquent de percuter un homme surgit des fourrés. « L'espace de quelques instants, le visage de celui que j'avais pris au premier abord pour un être humain fut à quelques pouces du mien » raconte Singleton. « c'était une sorte de créature fantastique, mi-homme mi-bête, échappée tout droit d'un conte populaire. Sa face tout entière, ses oreilles, son cou, de même que l'extrémité de ses membres, tout chez lui était recouvert d'une épaisse fourrure. Des poils bruns, longs et drus, pareils à ceux d'un chien... ou d'un loup. » A-t-il un lien avec le meurtre ? Que fuyait-il ? Les questions sont nombreuses et le formidable esprit de déduction des deux détectives va faire merveille au pays de flics dus à cuire.

Quelques stars du passé
Ce polar dense, aux entrées multiples, ne se contente pas de broder sur l’intrigue policière. On devine surtout l’envie de l’auteur de faire revivre une époque qu’il connaît sur le bout des doigts. Des tournages des films d’horreur des studios Universal, aux cabarets de freaks en passant par les soirées arrosées regorgeant de starlettes, « Monsters Hollywood » est une plongée dans un monde où l’insouciance, la joie et l’extravagance étaient les seuls mots d’ordre d’un milieu privilégié.
En plus de quelques monstres bien réels, on croise d’autres monstres sacrés comme Katharine Hepburn ou Dorothy Lamour dans ce roman qui prend parfois des airs de reportage dans le passé.

« Hollywood Monsters » de Fabrice Bourland, 10/18, 7,50 €

DE CHOSES ET D'AUTRES - Mariages ratés

Je ne me lasserai jamais de lire les faits divers. Pas le banal chien écrasé, mais le rare, l'exceptionnel, l'incongru. Tous les jours, des histoires de ce type font le régal de sites spécialisés tel le succulent « Fées divers ». Petit florilège amoureux avec deux histoires de demandes en mariage qui tournent mal et une tentative de réconciliation ratée.
Un Bulgare, installé à Ibiza, invite sa petite amie pour quelques jours. Il choisit ce séjour pour la demander en mariage. Mais pour rendre le moment encore plus inoubliable, il décide de faire sa déclaration dans un cadre grandiose : des falaises surplombant la Méditerranée. La jeune femme, folle de joie, se met à sauter d'allégresse. Avec un peu trop d'enthousiasme. La falaise s'écroule, la future mariée chute de 20 mètres... et meurt. Fin de la belle histoire d'amour avant même qu'elle ne débute.
Quelques mois plus tôt, c'est aux Pays-Bas que la demande en mariage a viré à la catastrophe. Le soupirant loue un camion grue. Devant la fenêtre située au premier étage, il clame son amour à sa dulcinée. Le camion, mal garé, bascule et éventre la maison voisine. Pas de blessés heureusement. Et une fiancée peu rancunière puisqu'elle accepte de devenir la femme de ce Pierre Richard en puissance.

Quant à cette dame, qui croit visiblement encore au Père Noël, elle tente de reconquérir le coeur de son ex... en essayant de se glisser, nue, par le conduit de la cheminée. Résultat elle y reste coincée deux heures. Comble de la honte : son exploit a été immortalisé sur les réseaux sociaux par les pompiers venus la secourir.