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mercredi 13 avril 2022

De choses et d'autres - Pénélope pique la place d'Ulysse

Petite révolution dans le monde de la critique cinématographique : le journal Télérama, bible des cinéphiles exigeants, a décidé de bouleverser, en profondeur, son système de notation des films. Depuis les années 50, en plus des critiques écrites et étayées, le journal place à côté du titre un petit pictogramme (il y en a 5 de disponibles) pour dire si l’œuvre est excellente (Bravo !) ou à fuir (Hélas). Ces indications passaient par le visage d’un petit personnage nommé Ulysse.

Or, désormais, Ulysse est parti à la retraite et a laissé la place à… Pénélope. Une femme à la place d’un homme, voilà bien une tendance générale qui ne se dément pas. Et même dans la réalisation des visages stylisés de la nouvelle critique de Télérama, une femme est à l’honneur. Le dernier Ulysse était dessiné par Riad Sattouf, la nouvelle Pénélope est croquée par Pénélope Bagieu.

En présentant Pénélope, l’hebdomadaire culturel a refait l’historique de son système de notation. On découvre, alors, assez étonné, que pendant longtemps, en plus des critiques artistiques, le journal, issu d’un groupe de presse chrétien, émettait également des réserves dans le domaine moral. Le plus étonnant, une certaine « Centrale catholique du cinéma » donnait aussi des avis, peu conciliant. Il était recommandé de « s’abstenir de voir » certains films, d’autres, sans doute moins sulfureux, étaient simplement « à ne pas voir, sauf pour de sérieuses raisons. »

Voilà une formulation qui me laisse assez dubitatif. Surtout quand elle concerne un film comme « Le Rebelle » (1950) de King Vidor, avec Gary Cooper, qui aurait, selon certains, sa place au Panthéon du cinéma américain.

Chronique parue en dernière page de l’Indépendant le jeudi 24 mars 2022

mardi 19 janvier 2016

Cinéma : Un festival de rattrapage avec Télérama

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Durant une semaine, les meilleurs films de 2015 selon Télérama sont reprogrammés dans vos cinémas.
Il existe la télé de rattrapage, le cinéma aussi permet aux retardataires de profiter du meilleur de l'année passée. L'initiative est à mettre à l'actif du magazine culturel Télérama. La rédaction a sélectionné une quinzaine de films et avec l'association française des cinémas d'art et d'essai, les reprogramment sur une semaine, à un tarif préférentiel pour ceux qui ont le passe offert avec le numéro de cette semaine.
Cela donne l'occasion de voir quantité de chef d'oeuvre au prix imbattable de 3,50 euros la place. La sélection est subtilement équilibrée entre films français et étrangers. Côté francophone, trois poids lourds font partie des « élus », « Dheepan » de Jacques Audiard, « Marguerite » de Xavier Giannoli et « La loi du marché » de Stéphane Brizé. Ces productions qui ont très bien marché et qui se laisseront regarder une nouvelles fois par les amateurs. Le festival
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Télérama permet aussi à des réalisations plus confidentielles de bénéficier d'une seconde exposition. C'est le cas de « Trois souvenirs de ma jeunesse » d'Arnaud Desplechin, « Fatima » de Philippe Faucon et « Comme un avion » de Bruno Poldalydès. Les productions étrangères sont très diversifiées de « Mia Madre » de Nanni Moretti (Italie) e,n passant par « Mustang » (Turquie), « L'homme irrationnel » ou « Birdman » (USA).
Mais s'il est bien un film à ne pas manquer dans ce best-of de l'année, cela reste « Taxi Téhéran » de Jafar Panahi. Sous forme de documentaire, on découvre la vie quotidienne de la capitale iranienne, entre envie d'émancipation et censure omniprésente.
Dans la région, le festival Télérama se décline dans quatre endroits : au Castillet de Perpignan, au Cinéma de Narbonne, au Colisée de Carcassonne et au Clap Cinéma de Port-Leucate.