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jeudi 16 février 2017

BD : Le tour de passe-passe du Messie



Grande nouvelle à Jérusalem : le corps de Jésus, crucifié trois jours auparavant, a disparu. Un événement transformant la ville pas encore sainte en ruche bourdonnante. Qui a fait le coup ? Pourquoi ? A qui profite le crime ? Il n’est pas encore question de résurrection, simplement de rapport de force entre colonisé, colonisateur et les religions avec pignon sur rue. En six volumes, au rythme d’un titre par mois, ce feuilleton humoristico-religieux est écrit pat Nicolas Juncker et dessiné par Chico Pacheco. Parmi les protagonistes les apôtres, Barabbas, Judas le Galiléen (meneur de l’indépendance des Palestiniens) et Ponce Pilate, consul romain sentant la situation lui échapper. Bourré de références contemporaines, cette BD joue avec les faits. On apprécie particulièrement les petites guerres entre apôtres opposant les zélateurs du messie à ceux, plus réalistes, qui sont déjà passés à autre chose (en gros imposer la nouvelle religion avec l’aide des Romains). Le second tome sort la semaine prochaine et même si on connaît le fin mot de l’Histoire, l’interprétation déjantée proposée par les auteurs fait que l’on attend avec impatience les épisodes suivants.
➤ « Un jour sans Jésus » (tomes 1 et 2), Vents d’Ouest, 11,50 €

vendredi 10 mai 2013

Billet - Ariel Castro à visage découvert, ange ou démon ?


Comment savoir ? Comment se douter ?
Ariel Castro, principal suspect dans l'affaire des séquestrées de Cleveland, avait une vie en apparence tout à fait normale. Si ses voisins tombent des nues, que dire de ses amis Facebook. Car Ariel Castro s'y est inscrit en février dernier.
Hier sa page était toujours publique. Sa photo est beaucoup moins effrayante que celle diffusée par la police. Petite barbe bien taillée, casquette et sourire, il a 38 amis. Il partage certains statuts comme cette photo, un enfant gratte une immense guitare. Il présente la basse sur laquelle il joue dans des groupes latino-américains. Son dernier message date du 2 mai. « Miracles really do happen, God is good :) » Quatre jours plus tard, le véritable miracle tenait à la libération des trois jeunes femmes captives depuis dix ans dans sa maison.
On ne voit pas l'intérieur de cette maison de l'horreur. Mais il en parle le 1er mai. Il explique avoir entendu un « grondement agréable » dans la rue et être sorti admirer une Harley. Sortir dans la rue, Amanda, Gina et Michelle devaient en rêver nuit et jour durant leur long cauchemar. La trace laissée par Ariel Castro sur Facebook est encore plus troublante quand on découvre qu'il est « ami » avec un musicien portant le même nom qu'une des séquestrées. Sur le mur de celui-ci, des centaines de commentaires. Certains croient qu'il est de la famille de Gina (faux) et d'autres l'interrogent : comment a-t-il pu être ami avec ce « sick freaks », ce monstre malade.
Comment savoir ? Comment se douter ? 

Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue ce vendredi en dernière page de l'Indépendant.