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dimanche 21 août 2022

Cinéma - “Les vieux fourneaux 2”, si sympathiques vieux !

 Le trio des Vieux fourneaux n’a rien perdu de sa folie iconoclaste. Un second film avec des migrants et des ruraux.


Toujours d’attaque les Vieux fourneaux. Malgré quelques années de plus au compteur, ils reviennent sur le devant de la scène pour un second film tiré des bandes dessinées. Un trio toujours aussi iconoclaste, militant et empêcheur de tourner en rond. Imaginés par Wilfried Lupano (6 albums parus aux éditions Dargaud, dessins de Paul Cauuet), ces trois retraités ont frôlé le million d’entrées dans leur premier film.

En cet été 2022, on retrouve Pierrot (Pierre Richard), le plus déterminé, en train de mettre en place un happening contre les riches devant l’ambassade de Suisse. Ils finissent tous au poste, Pierrot avec une rotule en vrac après une évacuation musclée. Dans la vraie vie, le genou du comédien audois est réellement en vrac. Résultat Pierrot se déplace avec une béquille customisée, bourrée de gadgets, de la réserve d’alcool au taser en passant par le lance boulon, si pratique dans les manifs. Une adaptation du scénario montrant combien Pierre Richard est essentiel au projet.

Mimile et Berthe, longue histoire d’amour 

Pour le militant infatigable des droits de l’Homme, le plus gros problème reste l’hébergement des réfugiés. L’hôtel particulier de Fanfan (amie de Pierrot, riche héritière mais d’extrême-gauche) va être perquisitionné. Pierrot décide de revenir dans son village gersois de Montcoeur pour cacher le groupe composé de Syriens, d’Afghans et d’Africains. Il débarque à l’improviste chez son pote Antoine (Bernard Le Coq qui reprend le rôle de Roland Giraud) et va bousculer les habitudes du petit bourg campagnard endormi.

Le film prend une tournure politique certaine, pour dénoncer les fausses peurs de cette population rurale face à des hommes et femmes fuyant dictature et mort certaine. L’histoire parle aussi de désertification, de la lente mort de ces villages de la campagne, désertés par les forces vives, devenus malgré eux les mouroirs de toute une génération. Par chance, à Montcoeur il y a quelques spécimens assez typiques. Comme Mimile (Eddy Mitchell), qui tente toujours d’inviter Berthe (Myriam Boyer), 40 ans après le premier refus de la paysanne bougonne.

Les vieux fourneaux 2 est un peu un brûlot politique, mais l’ensemble reste très marrant, avec des comédiens au top. Notamment Pierre Richard qui n’a pas perdu une miette de son dynamisme. Réponse cinglante à tous les oiseaux de mauvais augure qui distillent de fausses informations sur son état de santé. Parfois, des coups de béquilles se perdent !

Film français de Christophe Duthuron avec Pierre Richard, Eddy Mitchell, Bernard Le Coq, Alice Pol

 

vendredi 4 mars 2022

Cinéma - De multiples énigmes à tiroir dans “Murder Party”

Jeanne (Alice Pol) soupçonne tout le monde. Même l’héritier si mignon, Théo (Pablo Pauly). Kazak Productions

Un peu accro aux médicaments (calmants et autres anxiolytiques), Jeanne (Alice Pol), est une architecte d’avenir. Elle vient de finaliser un gros projet : transformer le manoir d’un millionnaire du jeu de société en vaste complexe à la gloire… du jeu. Quand elle arrive dans cette propriété reculée du centre de la France, elle découvre la famille très déjantée du patriarche César (Eddy Mitchell). Il y a ses enfants, Théo et Léna, sa seconde femme, Salomé, sa sœur, directrice financière (Miou-Miou) et un majordome (Gustave Kervern). Quand César est retrouvé mort empoisonné, ils se retrouvent tous dans la peau de suspects. Et la Murder Party débute. Tous enfermés dans le manoir, ils doivent participer à des épreuves pour gagner des indices qui leur permettront de démasquer le meurtrier. Cela les libérera. Mais si un joueur se trompe, c’est la mort. 

Cette comédie policière a parfois des airs de Squid Game, la série coréenne trash et gore de Netflix, l’humour et le décalage en plus. Car rien ne semble très sérieux dans ce jeu. Jeanne, qui se retrouve coincée à ses dépens, est persuadée que c’est une farce. Jusqu’à ce qu’il y ait un second meurtre. Elle panique, tente de sortir, abuse de médicaments puis décide de s’en passer. Par contre les autres membres de la famille, qui ont toujours baigné dans l’univers du jeu, semblent véritablement s’amuser et participer à cet escape game dangereux avec un ravissement de tous les instants.

Premier long-métrage de Nicolas Pleskof, Murder Party, écrit avec la collaboration d’Elsa Marpeau (la créatrice de l’inspecteur Marleau), est loufoque et iconoclaste. L’action semble de dérouler dans les années 70, mais dans des décors des années 50 avec des évolutions techniques actuelles comme les smartphones et la réalité virtuelle. Un monde étrange et irréel qui renforce les effets de surprise quand le scénario part de plus en plus loin, multipliant les coups de théâtre et les énigmes à tiroir pour finalement offrir pas moins de trois fins successives aux amateurs de polars tordus.  

Film français de Nicolas Pleskof avec Alice Pol, Miou-Miou, Eddy Mitchell




dimanche 28 novembre 2021

Cinéma - “Si on s’aimait”, comédie sociale en chansons


Marre de la grisaille et des mauvaises nouvelles ? Prenez un grand bol d’air d’optimisme en allant voir Si on chantait, sorte de comédie musicale nordiste doublée d’un fonds social sur la difficile reconversion dans ces bassins d’emplois sinistrés. A Quiévrechain, une usine est sur le point de fermer. Les ouvriers en grève cherchent un moyen de s’y opposer. Franck (Jérémy Lopez), adore chanter et tente d’organiser un concert avec les employés volontaires. En vain. Deux ans plus tard, Franck est livreur. Il va avoir l’idée de proposer aux clients, au lieu d’une pizza, une chanson dédicacée. 

Il va recruter les meilleurs éléments de la chorale : Sophie (Alice Pol), sa meilleure amie depuis l’enfance qu’il aime secrètement, Jean-Claude (Clovis Cornillac), un cadre technique qui ne retrouve plus de travail et José (Artus), qui chante comme une casserole mais se révèle un roi de l’organisation. 

Leur petite entreprise va lentement mais sûrement décoller, donnant à chaque livraison un peu de frissons à un public réduit mais conquis. Le film raconte la création de cette belle équipe, la solidarité, l’envie de faire quelque chose d’utile et de bon pour la société. 

Un message qui aurait pu être trop gentillet s’il n’y avait pas cette bande-son extraordinaire avec les sublimes chansons que tout le monde aura envie de reprendre en chœur dans la salle. Dont le titre qui donne son titre au film, chantée par Julien Clerc et écrite par le regretté parolier catalan, Étienne Roda-Gil. 

Film de Fabrice Maruca avec Jeremy Lopez, Alice Pol, Artus