Les soubresauts de la révolution russe est une mine pour les scénaristes maniant le romantisme avec dextérité. Patrick Cothias et Patrice Ordas en font partie, c'est indéniable. En juillet 1918, Lénine fait exécuter toute la famille du tsar. Seule Anastasia, une des filles, échappe à la mort. Du moins dans le récit imaginé par les auteurs français. Placée sous la protection du comte Félix Vodoline, il la fait passer pour une lointaine cousine. Au fil des mois, la BD, dessinée par Nathalie Berr, raconte comment la belle héritière se rapproche du fier noble alors que les Rouges volent de victoire en victoire. Protéger Anastasia devient de plus en plus compliqué. Vodoline envisage une fuite en Allemagne. Retrouver une autre femme persuadée d'être Anastasia. Les passages où intervient cette dernière sont très réussis, Nathalie Berr semble parfaitement maîtriser l'imagerie de la folie.
« Nous, Anastasia R. » (tome 2), Bamboo Grand Angle, 13,90 €
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