Sacré pavé dans la mare que viennent de jeter le Guardian et le Washington Post jeudi. Depuis des années, les grands groupes d'Internet (Google, Facebook, Yahoo!) permettent à l'Agence nationale de sécurité américaine (NSA) et au FBI de piocher directement des informations dans leurs serveurs.
Un agent de la NSA confie à un journaliste un document (PowerPoint, cela ne s'invente pas...) qui explique aux agents comment entrer dans ces serveurs par une « porte cachée ». A la seule condition que le citoyen soit « raisonnablement » suspect et à l'étranger. Pratique aussi très répandue, l'écoute des conversations via Skype. Souvent gratuites, mais visiblement peu sécurisées...
« Ils peuvent vraiment voir vos idées se former au fur et à mesure que vous les tapez » prétend l'agent repenti.
La version moderne de l'espionnage « grandes oreilles ». On écoute le maximum de personnes en espérant que dans le lot, quelqu'un se montre assez bête pour se vanter sur Facebook ou Google+ qu'il va faire exploser une bombe vendredi en huit...
Comme dans les romans de science-fiction les plus pessimistes, les écoutants dépasseront bientôt le nombre d'écoutés... On rejoint ainsi une réalité économique imparable. Selon un sondage paru hier dans le magazine « Les Enjeux », les sondés « confèrent au Web des effets positifs sur l’économie française (78%) et sur la création d’emplois (75%) ». Les « grandes oreilles d'internet » ont de beaux jours devant elles...
Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue en dernière page de l'Indépendant.
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