dimanche 19 janvier 2003

Quand la BD utilise de solides références

La bande dessinée sait sortir de son carcan pour exploiter quelques références. Que cela soit l’œuvre  de Boris Vian, les romans de la Série noire ou les westerns spaghettis, ces trois albums permettront aux lecteurs d’élargir leur horizon.

L’art de l’adolescence


L’adolescence, période difficile à vivre, devient un véritable rêve éveillé quand on trouve sa voie. "Thomas ou le retour du Tabou" d’Hervé Bourhis retrace le parcours d’un collégien au moment où il se désintéresse des dessins animés découvrant que certains livres peuvent être passionnants. Il débute avec L’écume des jours de Boris Vian puis embraye avec une biographie de cet écrivain rebelle. Thomas prend le pari de refaire vivre l’ambiance du cabaret le Tabou. Une histoire toute en finesse, abordant les problèmes de l’art, de l’amitié et de l’émancipation par rapport aux parents. Un album qui a reçu  le prix René Goscinny du scénario. (Les Humanoïdes Associés, 12,35 €)

Élections, piège d’édition


Ambiance très littéraire également dans "Le Choucas met le feu aux poudres", cinquième titre de la série écrite et dessinée par Lax. Le héros, détective privé vénérant la collection de la Série Noire, se trouve cette fois aux prises avec une maison d’édition voulant profiter de la période électorale pour faire des bénéfices substantiels en discréditant la République. Situations épiques, personnages secondaires cocasses, analyse critique de notre société : cette série a tout pour plaire. (Dupuis, 8,99 €)

Hilarant Django Renard


De l’hommage à la parodie il n’y a qu’un pas que Curd Ridel (scénario) et Dav (dessin) franchissent allégrement en signant "Django Renard", série de gags brocardant les westerns spaghettis. On retrouve dans cette BD animalière Django, malicieux et débrouillard et Teddy Beer, force de la nature marchant dans l’ombre de Django mais qui n’a pas inventé la poudre. (Bamboo, 8,99 €)

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