lundi 23 septembre 2024

Science-fiction - Le périple intersidéral de « La porteuse de mort »

Sur la planète Factis, mourir est plus simple que survivre. Dix Low, médecin, tente de sauver des vies. Travail de titan pour un roman de SF brûlant et violent.

Un peu tombé en désuétude, le space opéra est pourtant un genre qui permet aux auteurs les plus imaginatifs de façonner des mondes nouveaux et étonnants. L’action de La porteuse de mort, roman signé par l’Anglaise Stark Holborn, est principalement concentrée sur la planète nommée Factis. 

Loin d’être un paradis. Désert, vents violents, climat aride et caniculaire, rien n’y pousse et les seules bestioles qui survivent, ce sont des serpents agressifs et venimeux. Dix Low, seule au volant de son mulet (sorte de véhicule tout-terrain), ce médecin tente, souvent en vain, de sauver des vies. Dans ses cauchemars, elle tient un compte. Qui n’est jamais à l’équilibre. Combien d’hommes et de femmes devra-t-elle encore sauver pour effacer sa dette ? 

Quand un astronef se crashe, elle a l’occasion de reprendre son travail. Une enfant sort des décombres, « des cheveux noirs encadrent un petit visage rendu gris par l’hémorragie, masqué par une couche de sang séché et de sable. » Une fillette mais qui n’est pas ce qu’elle parait. Gaby est une générale, membre de la force mineure, composée d’enfants-guerriers. 

Une orpheline transformée en bête de guerre dès son plus jeune âge. Comment ces deux femmes, dans ce milieu hostile vont-elles trouver un accord pour survivre ? D’autant qu’elles étaient dans deux camps opposés il y a peu de temps. 

La richesse du roman, en plus des rebondissements psychologiques des deux personnages principaux, réside dans la description de ce monde invivable. Les femmes y sont fortes, les esprits malins, les membres de la secte des Chercheurs, sans pitié. Et tous les autres attendent, résignés, leur fin rapide et inéluctable.  

« La porteuse de mort » de Stark Holborn, Albin Michel, 316 pages, 20,90 €

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