samedi 5 mars 2022

Cinéma - “The housewife” libérée

Toko (Kaho) reprend goût à la vie avec son amant, Kodaka (Tasuku Emoto).  Art House


Ce n’est certainement pas un hasard si The housewife, film de Yukiko Mishima sort un 9 mars en France, lendemain de la journée internationale des droits des femmes. Ce drame raconte comment une jeune femme va prendre conscience de l’enfermement volontaire que représente son mariage. Toko (Kaho) est une femme au foyer japonaise qui, selon la nomenclature sociale du pays, a tout pour être heureuse : un mari qui gagne bien sa vie, une maison moderne, une petite fille de 6 ans. Seule ombre au tableau, pour élever son enfant, elle a abandonné son travail dans un cabinet d’architecte. La première partie du film montre une Toko qui fait tout pour être aimée par son mari. 

Mais ce commercial ambitieux a des attitudes très machistes. Aussi, quand Toko, lors d’une réception où son mari l’exhibe comme un trophée, tombe sur Kodata (Tasuku Emoto), son premier amour, elle comprend immédiatement tout ce qu’elle a perdu en acceptant ce mariage de raison. Mais, à l’époque, Kodata était, lui aussi, marié et ne voulait pas quitter son épouse. Aujourd’hui, il est divorcé et voudrait refaire sa vie avec celle qu’il aime plus que tout. Un amour fou réciproque qui va pousser Toko à postuler dans le cabinet d’architecte de Kodata. Elle devra batailler pour obtenir le poste et le faire admettre à son mari. La suite du film montre cette formidable libération d’une femme ne vivant plus pour elle même. Toko renaît au travail, retrouve de la confiance, ose rire, s’amuser et envisager autrement son avenir. 

Véritable plaidoyer pour l’indépendance des femmes, dans des sociétés trop contraignantes, The housewife ne gomme pourtant pas les doutes et questionnements d’une femme qui sait les conséquences de ses actes sur sa famille, notamment sa petite fille. Aimer ou protéger, il faut parfois savoir choisir.    

Film japonais de Yukiko Mishima avec Kaho, Tasuku Emoto, Shôtarô Mamiya


 


Aucun commentaire: