Dimanche, c’est nous, électeurs français qui aurons la parole. Alors pas de blague ! Car pour ce premier tour d’une élection cruciale, le temps n’est plus à la rigolade. Voilà des semaines qu’au quotidien j’essaie de trouver des anecdotes marrantes sur les mœurs de l’« animalus politicus ». J’ai parfois eu bien du mal à tourner en dérision des postures ou positions cachant de réelles inquiétudes. A la limite de la schizophrénie quand il s’agit du Front national et de sa candidate. Marine Le Pen a longtemps tenu un discours apaisé. Moins radical. Mais le fond reste le même. Extrémiste et dangereux. La semaine dernière, coiffé de ma casquette de journaliste local, pas de chroniqueur de la vie quotidienne composée « de choses et d’autres », j’ai pu m’en rendre compte pendant son meeting à Perpignan. Des technocrates européens aux islamistes en passant par les migrants, elle a énuméré tout ce quelle voudrait éradiquer elle, présidente.
Plus qu’une aventure risquée, une victoire de Le Pen serait une véritable catastrophe pour ce beau pays que moi aussi j’aime de tout mon cœur, mais sûrement pas de la même façon que la fille de Jean-Marie. Comme un retour vers un passé sombre que malheureusement beaucoup semblent vouloir occulter. Souvenez-vous des photos des plages d’Argelès en 1939. Si la France n’avait pas ouvert ses frontières du temps de la Retirada, l’Aude et les P.-O. n’auraient pu accueillir les réfugiés espagnols dont les descendants sont à présent nos amis, nos voisins, nos cousins.
(Chronique parue le 21 avril en dernière page de l'Indépendant)
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