Tout le monde avait peur du bug de l'an 2000. Finalement tout s'est bien passé le 1er janvier. Mais les informaticiens ne sont pas infaillibles et parfois même un peu tête en l'air.
Prenez les programmateurs du système informatique des transports en commun du Mans. Ils ont totalement zappé le fait que tous les quatre ans, après le 28 février, il faut prévoir un 29 avant de passer au mois de mars. 2016, année bissextile, ne permettra pas à la Setram d'augmenter ses recettes. Lundi, 29 février donc, tous les "valideurs", ces petits boîtiers électroniques où l'on présente son ticket, affichaient deux lettres : HS comme "hors service".
Conséquence, les milliers d'utilisateurs des trams et bus du Mans ont voyagé à l'œil durant ces 24 heures "perdues" dans le cloud informatique.
Pour une fois, au Mans en tout cas, le mois de février aura présenté un avantage. Sans le moindre jour férié, au cœur de l'hiver, sa seule qualité est de passer plus vite que ses onze confrères. Il me tarde toujours d'entrer en mars. Dans l'hémisphère Nord, cette période symbolise la renaissance. Le printemps, mais surtout depuis quelques décennies, le passage à l'heure d'été.
Dans 25 jours, contrairement à la majorité des Français qui se plaignent de dormir une heure de moins, je me réjouis à l'avance d'avancer les aiguilles de toutes mes horloges.
25 jours encore à tenir et à pester contre la nuit qui tombe trop tôt. Et puis du jour au lendemain, on bascule dans une autre saison, presque une autre dimension.
Quelques chroniques de livres et BD qui méritent d'être lus et les critiques cinéma des dernières nouveautés. Par Michel et Fabienne Litout
mercredi 2 mars 2016
DVD : 'Dragon Blade', entre empires Chinois et Romains
John Cusack, en général romain est assez crédible. Adrien Brody, méchant de service, en fait des tonnes. Il parvient à allier regard qui tue et bouclettes au vent. Il est toujours parfait même quand s'agit de surjouer : n'oublions pas qu'il a remporté un Oscar. Et bien avant Leonardo DiCaprio...
Reste la vedette ultime, celle qui fait le lien entre les deux mondes. Jackie Chan multiplie les tournages. A Hollywood et en Chine. Cette histoire est taillée pour lui. Il interprète un général chinois qui n'a qu'un mot à la boucher : paix. Avec ses hommes, il fait la police le long de la route de la soie. Il sépare tribus nomades, troupes chinoises et hordes Huns, dénouant les tensions grâce à son sabre, son bouclier et surtout son éloquence. Tombé dans un piège (sa philosophie pacifique ne lui occasionne pas que des amis), il est condamné aux travaux forcés. Il doit reconstruire une cité fortifiée. Cité attaquée par les légionnaires romains de Lucius (John Cusack). Cela donnera un premier combat sans effusion de sang. Les deux soldats vont se mesurer, se comprendre, s'apprécier, s'entraider.
Le discours sous-jacent est expliqué à plusieurs reprises : "transforme tes ennemis en amis". Généralement cela marche, sauf quand on, tombe sur un super-méchant comme Tiberius (Adrien Brody). Cette fois, le combat sera sans issue.
Dans le DVD comme le blu-ray, un making-of de 20 minutes raconte les conditions dantesques du tournage (plus de 120 jours dans le désert), les longues préparations pour fabriquer armures et accessoires et comment est venue l'idée à Daniel Lee de raconter cette histoire de la rencontre entre l'aigle romain et le dragon chinois, en 45 avant Jésus-Christ.
"Dragon Blade", Studiocanal, 14,99 euros.
mardi 1 mars 2016
DE CHOSES ET D'AUTRES : Jouer pour gagner
Certains comédiens n'exercent ce métier que pour briller. Ils rêvent du haut de l'affiche, de leur nom en lettres gigantesques, de récompenses suprêmes, de fans en délire. Malheureusement, pour l'immense majorité d'entre eux, leur égo démesuré ne va pas forcément de pair avec une notoriété planétaire.
Leonardo DiCaprio est talentueux. Personne n'en doute. Mais il n'avait jamais obtenu la petite statuette américaine. Comme pour conjurer le sort, il accepte le rôle principal particulièrement physique de « The Revenant ». Il enchaîne les rencontres avec la presse du monde entier avec deux anecdotes répétées inlassablement : j'ai dormi dans la carcasse d'un cheval mort et mangé du foie de bison cru.
A l'écran ses péripéties paraissent longuettes, mais marchent à la perfection. Pourtant Matt Damon dans « Seul sur Mars » ou Eddie Redmayne et son extraordinaire transformation dans « The Danish Girl » auraient largement mérité eux aussi de monter sur scène dans la nuit de dimanche à lundi.
Deux soirs avant, Catherine Frot reçoit enfin le césar. Toujours nommée, jamais récompensée, l'actrice n'a jamais désespéré de l'emporter. Pourtant elle aurait pu elle aussi rater la marche supérieure face aux performances de Cécile de France dans « La belle saison » ou de Loubna Abidar dans « Much loved ». Deux films plus politiques (libération des femmes et prostitution au Maroc) que la comédie de Xavier Giannoli sur cette Castafiore (« Margueritte ») à la voix de casserole.
Finalement, Frot et DiCaprio, même combat, même victoire.
Leonardo DiCaprio est talentueux. Personne n'en doute. Mais il n'avait jamais obtenu la petite statuette américaine. Comme pour conjurer le sort, il accepte le rôle principal particulièrement physique de « The Revenant ». Il enchaîne les rencontres avec la presse du monde entier avec deux anecdotes répétées inlassablement : j'ai dormi dans la carcasse d'un cheval mort et mangé du foie de bison cru.
A l'écran ses péripéties paraissent longuettes, mais marchent à la perfection. Pourtant Matt Damon dans « Seul sur Mars » ou Eddie Redmayne et son extraordinaire transformation dans « The Danish Girl » auraient largement mérité eux aussi de monter sur scène dans la nuit de dimanche à lundi.
Deux soirs avant, Catherine Frot reçoit enfin le césar. Toujours nommée, jamais récompensée, l'actrice n'a jamais désespéré de l'emporter. Pourtant elle aurait pu elle aussi rater la marche supérieure face aux performances de Cécile de France dans « La belle saison » ou de Loubna Abidar dans « Much loved ». Deux films plus politiques (libération des femmes et prostitution au Maroc) que la comédie de Xavier Giannoli sur cette Castafiore (« Margueritte ») à la voix de casserole.
Finalement, Frot et DiCaprio, même combat, même victoire.
Cinéma : 'Je ne suis pas un salaud' mais tout prouve le contraire
Faux témoignage
Un soir, très aviné, il est pris à partie par un groupe de jeunes. L'alcool aidant, il les provoque. Bagarre, coup de tournevis dans le dos... Réveil aux urgences. Eddie devient presque un héros. Pour la première fois il est du côté des victimes. Quand on lui présente plusieurs supsects potentiels, il reconnait Ahmed. Ce n'est pas lui, il le sait parfaitement, mais il persiste dans ses déclarations. Le réalisateur, dans ce film d'une noirceur absolue, focalise l'attention du spectateur sur Eddie. Plus le temps passe moins il ne trouve grâce aux yeux du public. Et de prouver sans cesse l'inexactitude du titre. Le film déroute par le point de vue très noir d'Eddie. Cela en devient parfois insupportable. Preuve que Nicolas Duvauchelle, dans le rôle principal, a plus que donné vie à cet homme dont le seul problème reste sa propension à essayer d'être parfait.
lundi 29 février 2016
Cinéma : Et Jacqueline devint une star...
Le cinéma, s'il doit faire réfléchir sur les maux de notre monde, peut aussi distraire et émouvoir. Sans s'affranchir du premier principe. Ils sont trop rares les films qui tout en faisant passer un excellent moment aux spectateurs, les éduquent, les enrichissent et œuvrent en catimini à construire une société tolérante et apaisée. Ne boudez pas cette chance ni votre plaisir, précipitez-vous dans les salles qui programment "La vache" de Mohamed Hamidi. Vous en sortirez avec des étoiles dans les yeux, quelques larmes et une formidable envie de vous dépasser, tel le héros de ce road-movie en tous points remarquable. Fatah (Fatsah Bouyahmed) cultive son jardin et prend soin de Jacqueline, sa vache, dans ce petit village du bled algérien. Il vit chichement mais heureux, à bichonner sa Tarentaise placide et vaillante, auprès de sa femme et de ses deux filles.
La faute à la poire
Ce modeste paysan, en plus de fredonner les tubes des années 80 avec son accent (hilarante version de "Li dimons de minuit"...) rêve de participer au Salon de l'agriculture de Paris. Comme il l'explique à ses amis, c'est un peu "La Mecque des paysans". Le jour où il reçoit son invitation, pour lui et Jacqueline, il saute de joie. Problème : le déplacement n'est pas pris en charge. Il demande l'aide du village. Tous se cotisent pour payer la traversée en bateau. Mais arrivé à Marseille, c'est à pied qu'il va rejoindre la capitale. Un homme et une vache sur les routes... Toute ressemblance avec "La vache et le prisonnier" n'est pas fortuite. Mohamed Hamidi, scénariste et réalisateur du film, avoue un hommage au chef-d'œuvre de Verneuil. Il fallait donc un acteur à la forte personnalité pour supporter la comparaison avec Fernandel. Fatsah Bouyahmed impose son personnage de paysan rêveur et un peu naïf avec une virtuosité de tous les instants. Gringalet, chauve et timide, il attire immédiatement la sympathie. Dans son périple, il recevra l'aide de plusieurs personnes, sans jamais rien demander. Il succombe aux plaisirs locaux, notamment une eau-de-vie de poire qui va lui gâcher la vie et permettre de créer une réplique prochainement culte : "C'est la faute à la poire !" Jacqueline, épuisée par le voyage, doit rester quelques jours au repos. Fatah trouvera étable et table accueillante chez Philippe, un comte ruiné (Lambert Wilson), bourru et pédant au premier abord mais qui lui aussi succombera à la gentillesse de Fatah. Le film se termine en apothéose au Salon de l'agriculture, avec une séquence très émouvante, preuve que tout n'est pas perdu si un tel film parvient à faire pleurer les Français grâce à une histoire d'Arabes et de ruminant._______________________
Jamel Debbouze, militant de l'humour
dimanche 28 février 2016
Littérature : Le vrai roman de l'écrivain en bâtiment
Didier Goux, pour ses vrais débuts en littérature, livre un roman sensible et désenchanté.
Il a l'étiquette de blogueur de droite, sarcastique et cassant. Ses billets en ont blessé plus d'un dans la sphère des "modernœuds" comme il se plaît à les caricaturer sur son blog. Didier Goux, en plus d'une immense culture, d'un goût affirmé pour la grande littérature (Proust !) et d'une grande intelligence, s'est toujours dévalorisé en se traitant "d'écrivain en bâtiment". Journaliste dans un hebdo pour mamies curieuses, il arrondissait ses fins de mois en pondant des romans de gare en moins de temps qu'il n'en faut pour certains des lecteurs pour arriver au chapitre 2. Les gares se désertifiant (comme à peu près tout ce qui fait la France que l'auteur regrette tant), il a cessé de publier deux romans par an. Mais cela ne lui a pas fait passer l'envie d'écrire. Et encouragé par quelques lecteurs et amis clairvoyants, il a osé se lancer dans l'élaboration d'un véritable roman.
Si l'on excepte Michel Houellebecq, la narration suit l'évolution de quatre "héros". Le premier, Evremont, semble un portrait en creux de l'auteur, quand il vivait seul et reclus. Écrivain en bâtiment justement, il boit un peu trop et ne se nourrit que de camembert Réo. Lors d'une de ses rares sorties, à siroter un viandox à la terrasse d'un café de la petite ville de province cadre du roman, il est abordé par Jonathan. Cet étudiant en pharmacie fait partie de ces grands paranoïaques victimes consentantes de la propagande du "Grand remplacement". Persuadé que Noirs et Arabes sont en train d'envahir le pays, il souffre d'un racisme exacerbé qui lui attire une multitude d'ennuis. Il est vrai que la France décrite par Didier Goux est assez angoissante. La police municipale est remplacée par des "Commandos paillasse" formés de clowns chargés de dénouer les tensions... Les syndicalistes défilent avec un badge proclamant "Je suis Jackie". Rien a voir avec la liberté d'expression, le Jackie personnifie les "acquis sociaux". On rit donc en lisant ces pages, preuve que l'humour de droite a encore de beaux restes.
Mais roman implique romantique. Didier Goux signe ses plus belles pages quand il raconte la rencontre puis la belle histoire entre Tosca, jeune fille libre et intelligente, et Charly, fils d'épicier arabe, débrouillard, un peu brut de décoffrage mais qui se bonifiera au contact de la jeune fille. Et alors, on découvre que contrairement à l'image qu'il donne sur son blog, Didier Goux a foi en l'avenir et en la jeunesse. Tosca et Charly, qu'on espère retrouver dans une suite, le blogueur ayant déjà annoncé son intention de récidiver dans la même veine.
Le bâtiment a perdu un artisan, la littérature y a gagné un artiste.
"Le chef-d'œuvre de Michel Houellebecq", Didier Goux, Les Belles Lettres, 21,50 euros
Tosca et Charly
Dans Le chef-d'œuvre de Michel Houellebecq on retrouve parfois le Goux pessimiste et fataliste sur l'évolution de la société, le Goux moqueur des modes mais aussi, et surtout, le Didier Goux, inconnu jusqu'à présent, sensible et bienveillant envers certains de ses personnages.Si l'on excepte Michel Houellebecq, la narration suit l'évolution de quatre "héros". Le premier, Evremont, semble un portrait en creux de l'auteur, quand il vivait seul et reclus. Écrivain en bâtiment justement, il boit un peu trop et ne se nourrit que de camembert Réo. Lors d'une de ses rares sorties, à siroter un viandox à la terrasse d'un café de la petite ville de province cadre du roman, il est abordé par Jonathan. Cet étudiant en pharmacie fait partie de ces grands paranoïaques victimes consentantes de la propagande du "Grand remplacement". Persuadé que Noirs et Arabes sont en train d'envahir le pays, il souffre d'un racisme exacerbé qui lui attire une multitude d'ennuis. Il est vrai que la France décrite par Didier Goux est assez angoissante. La police municipale est remplacée par des "Commandos paillasse" formés de clowns chargés de dénouer les tensions... Les syndicalistes défilent avec un badge proclamant "Je suis Jackie". Rien a voir avec la liberté d'expression, le Jackie personnifie les "acquis sociaux". On rit donc en lisant ces pages, preuve que l'humour de droite a encore de beaux restes.
Mais roman implique romantique. Didier Goux signe ses plus belles pages quand il raconte la rencontre puis la belle histoire entre Tosca, jeune fille libre et intelligente, et Charly, fils d'épicier arabe, débrouillard, un peu brut de décoffrage mais qui se bonifiera au contact de la jeune fille. Et alors, on découvre que contrairement à l'image qu'il donne sur son blog, Didier Goux a foi en l'avenir et en la jeunesse. Tosca et Charly, qu'on espère retrouver dans une suite, le blogueur ayant déjà annoncé son intention de récidiver dans la même veine.
Le bâtiment a perdu un artisan, la littérature y a gagné un artiste.
"Le chef-d'œuvre de Michel Houellebecq", Didier Goux, Les Belles Lettres, 21,50 euros
samedi 27 février 2016
BD : Les Rugbymen ont le blues
« Les Rugbymen » (tome 14), Bamboo, 10,60 euros
vendredi 26 février 2016
BD : Santiago, cowboy idiot
« Santiago », Vraoum, 15 euros
jeudi 25 février 2016
DE CHOSES ET D'AUTRES : Et Louane ouvrit un livre...
Fan de musique française, regardez bien le prochain clip de Louane, la jeune chanteuse devenue célèbre après son rôle dans 'La famille Bélier'. Si tout se passe bien, elle va faire un truc incroyable. Vous n'en croirez pas vos yeux ! Louane va prendre un livre, l'ouvrir et le lire. Oui, vous avez bien lu, lire un livre !
Louane ambassadrice de la bonne littérature ? Arrêtez de rêver ! Le fin mot de cette séquence est beaucoup plus prosaïque. Son Et de toute manière, si dans son prochain clip Louane approche un bouquin, sûr que ce titre-là je ne le lirai pas.premier album s'est vendu à plusieurs milliers d'exemplaires, et ses clips inondent les chaînes musicales et YouTube.
Des millions de vues. Un argument en béton pour la maison de production de la jeune chanteuse déterminée à rentabiliser sa pouliche. Le pot aux roses a été dévoilé par l'éditeur 'Aux Forges de Vulcain'. Il a reçu une proposition commerciale tellement extravagante qu'il a décidé de la rendre publique. Pour 25 000 euros HT, le Label de Louane propose que dans son clip, la chanteuse "lise à l'image le livre de votre choix lorsqu'elle voyage par exemple. Une intégration naturelle et prescriptrice, appuyée par un plan serré sur votre livre pour garantir la reconnaissance du titre."
Un simple placement de produit ? Non, un livre n'est pas un produit comme les autres. On peut montrer une certaine marque de voiture ou de céréales dans un clip. Mais un livre, dans la grande majorité des cas, reste un bien culturel qui ne se place pas comme une marque textile ou de lessive.
Louane ambassadrice de la bonne littérature ? Arrêtez de rêver ! Le fin mot de cette séquence est beaucoup plus prosaïque. Son Et de toute manière, si dans son prochain clip Louane approche un bouquin, sûr que ce titre-là je ne le lirai pas.premier album s'est vendu à plusieurs milliers d'exemplaires, et ses clips inondent les chaînes musicales et YouTube.
Des millions de vues. Un argument en béton pour la maison de production de la jeune chanteuse déterminée à rentabiliser sa pouliche. Le pot aux roses a été dévoilé par l'éditeur 'Aux Forges de Vulcain'. Il a reçu une proposition commerciale tellement extravagante qu'il a décidé de la rendre publique. Pour 25 000 euros HT, le Label de Louane propose que dans son clip, la chanteuse "lise à l'image le livre de votre choix lorsqu'elle voyage par exemple. Une intégration naturelle et prescriptrice, appuyée par un plan serré sur votre livre pour garantir la reconnaissance du titre."
Un simple placement de produit ? Non, un livre n'est pas un produit comme les autres. On peut montrer une certaine marque de voiture ou de céréales dans un clip. Mais un livre, dans la grande majorité des cas, reste un bien culturel qui ne se place pas comme une marque textile ou de lessive.
BD : Le Poilus en ont ras le casque
« Les Poilus frisent le burn-out », Fluide Glacial, 10,95 euros
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