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samedi 6 août 2016

DE CHOSES ET D'AUTRES : Zone frontière (3/3)

le Perthus, frontière, buffet libre, joue de porc, chorizo, bouffe
Face à la concurrence de La Jonquère, le Perthus a dû s'adapter. Côté restaurant, le fameux buffet libre a essaimé un peu partout. Il n'est que 10 heures du matin ce 3 août dans les rues intérieures du village franco-espagnol, mais les distributeurs de prospectus sont déjà à pied d'œuvre. Ayant juré à ma femme de ne pas aller bâfrer dans ces temples de la malbouffe, je m'abstiens, même si je repère une adresse qui assure un "service continu".
Je me contente de mes rares souvenirs. Mitigés. Mon problème : je ne sais pas me contenter de peu. Et depuis mon plus jeune âge, mes parents m'ont appris à terminer mon assiette. Plus gourmand que gourmet, face à cette profusion de nourriture, je m'emballe. Une première entrée uniquement composée de charcuteries (avec une tranche de tomate) suffirait à assurer mon apport en calories pour les deux prochains jours.
Ensuite, comment ne pas goûter à ces fruits de mer si diversifiés. Passons aux choses sérieuses. Friture de poissons, paëlla, tranches de thon : je fais le plein de protéines. D'huile aussi. On est en Espagne.
Quatrième assiette, celle des viandes. Des joues de porc ! J'adore la joue de porc. Allez, j'en prends deux. Et puis ces petits chorizos, ces saucisses et autres ragoûts de pieds de porc. Légumes ? Pas la place. Ou pour la cinquième assiette.
Arrivé au moment du dessert, je sens que j'ai abusé. Mais ce flan a l'air si moelleux... Je termine toujours un repas buffet libre à moitié malade. Alors je quitte vite Le Perthus avant que mon estomac ne phagocyte ma volonté.

jeudi 4 août 2016

DE CHOSES ET D'AUTRES : Zone frontière (1/3)

le perthus, commerce, tabac, alcool, frontière, espagne
"Tu es fou !" me lance ma femme. "Pas le choix, plus de cartouche (*). » « Alors ce sera sans moi !" Logique. Qui aurait l'idée saugrenue d'aller au Perthus un 3 août ? Excepté les milliers de touristes qui, sans jamais l'avouer, choisissent les plages des Pyrénées-Orientales pour leur proximité avec ce marché géant de l'alcool et du tabac.
J'espère éviter le pire en partant tôt. Mais même à 8 h 30, on roule au pas sur le dernier kilomètre de la nationale. Connaissant ma propension à rater mes créneaux, j'évite la rue centrale et oblique directement vers le parking 2, celui des hauteurs. La bonne idée que voilà. Des places en pagaille et surtout la possibilité de prendre un peu de fraîcheur dans une chênaie ouverte à la promenade. Mais je ne suis pas là pour faire de la randonnée touristique. Seul l'attrait des prix cassés me conduit dans cette zone frontière.
Le problème du parking en hauteur, c'est qu'il faudra au retour gravir un long escalier (87 marches exactement) pour récupérer mon véhicule. A entendre l'accent des autres piétons, plus de doute, je suis arrivé. Je croise un hipster parisien tatoué de partout et des vacanciers ch'tis qui se demandent s'ils sont déjà en Espagne. Remarque pleine d'à-propos de la charmante quadra en robe bleue : "Non. On est encore dans la partie française. Sinon mon téléphone me l'aurait dit." La belle et aveugle confiance dans les miracles de la géolocalisation. 9 heures. Me voilà dans la place. Comme des centaines de visiteurs. La mêlée commence.
(*) Il ne s'agit ni de cartouches d'encre et encore moins d'armes...