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lundi 6 octobre 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES : Mots mutants

Certes, la langue française est l'une des plus figées qui soit, elle permet néanmoins quelques fantaisies au gré des modes. De branchitude à zlataner, vous trouverez plus de 200 néologismes dans la nouvelle édition remastérisée du "Dico des mots qui n'existent pas et qu'on utilise quand même" éditée dans la collection Humour de Bibliomnibus.
Nombre de ces nouveautés récentes proviennent en droite ligne de l'esprit tordu des geeks, jamais en reste question inventions. Il est ainsi possible de pédéhéfier un document, soit le convertir au format PDF. Le sexto, comme on s'en doute, est un texto à caractère sexuel.
Le verbe plussoyer, selon les deux auteurs Olivier Talon et Gilles Vervish, est la traduction du "+1" popularisé par les premiers utilisateurs d'internet pour exprimer leur accord (ancêtre du "j'aime").
On trouve aussi dans ce dico le mot dilemne, "situation dans laquelle on est tellement tiraillé entre deux options contradictoires qu'on en oublie comment le mot décrivant cette situation s'écrit réellement". En français, correct, seul dilemme existe...
Enfin saluons, page 118 de ce livre - 9 euros seulement- la microcochliarmaphilie, une invention apparue pour la première fois dans l'Indépendant en août 2012 à la rubrique locale de Coursan. Il y est question de collectionneurs de petites cuillères. Petite devient micro, cuillère en grec se dit cochlear et collection, philie (soit intérêt, amour de). Le seul problème réside dans le "ma" placé au milieu et dont les auteurs n'ont trouvé à ce jour, aucune explication étymologiquement possible...

samedi 5 avril 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES - De cauchemarner à escargoter, inventons des mots !

L'autre matin, réveil nauséeux après un sommeil agité. L'impression d'avoir « cauchemarné » une bonne partie de la nuit. « Cauchemarner » le verbe me vient à l'esprit car mes cauchemars récurrents ont pour sujet une surcharge de travail que je n'arrive pas à terminer.

Un mot inventé qui aurait toute sa place dans le concours lancé par la Semaine de la langue française et de la Francophonie. Durant un mois, les internautes ont proposé des mots et leur définition via Facebook. Trois d'entre-eux se sont imposés. « Escargoter » : prendre son temps est sorti vainqueur chez les seniors.
Pour les juniors, le délicieux « se mémériser » : action de se vieillir au moyen d'habits hors d'âge a gagné. Enfin mention spéciale du jury pour « tôtif » : le contraire de tardif.
Parmi les propositions (il y en a eu plus de 3 000 !) je reste en admiration devant « s'enrêver » : s'embarquer dans un rêve éveillé et « Mamimosas » : grand-mère qui adore les fleurs. Les propositions sont souvent plus originales que celles de l'Académie française, peu réputée pour son audace. On se souvient des « couch potatoes » anglo-saxonnes, ces personnes rivées à leur canapé face à la télé. En français imaginaire, cela peut donner « marmoufler » : pantoufler comme une marmotte pendant un ou plusieurs jours d'affilée.
Finalement, toutes ces idées sont trop excellentes. Mais là je fais mon « adverboulimique » : rédacteur qui fait un usage excessif des mots modalisateurs...

Chronique "De choses et d'autres" parue vendredi en dernière page de l'Indépendant.