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jeudi 24 novembre 2016

Cinéma : "La fille de Brest", l'affaire du Médiator, du sang et des larmes

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Emmanuelle Bercot adapte le combat d’Irène Frachon contre le médicament des laboratoires Servier. Une fiction aussi forte qu’un documentaire.

Fille de chirurgien, Emmanuelle Bercot, avant de devenir cinéaste, a longtemps voulu marcher sur les traces de son père. Elle confie dans le dossier de presse que ses « loisirs préférés du mercredi, du samedi, c’était d’aller voir mon père opérer. Dès l’âge de 10-12 ans, j’ai passé beaucoup de temps dans les blocs opératoires. » Au bloc, on y entre dès les premières scènes. Une opération à cœur ouvert. Irène Frachon (Sidse Babett Knudsen), pneumologue, y assiste car l’opérée est une de ses patientes, une de ces femmes qui ont pris du Médiator pour maigrir et qui se retrouvent avec une déficience des valves cardiaques. Une première scène choc, où le travail des soignants est filmé cliniquement. Un cœur malade, du sang et le Médiator, véritable bombe à retardement qui donnera par la suite beaucoup de larmes. Irène Frachon est considérée à juste titre comme une des premières lanceuses d’alerte française. Rien ne destinait cette médecin à devenir une justicière de la santé. Le film raconte comment elle a découvert le point commun à beaucoup de malades cardiaques au CHU de Brest où elle officie.
Le Médiator, médicament antidiabétique prescrit par les médecins comme coupe-faim revient régulièrement. Un peu trop. Elle alerte les autorités sanitaires. En vain. Tout change quand elle parvient à convaincre une équipe de chercheurs menée par le professeur Antoine Le Bihan (Benoît Magimel, étonnamment sobre dans son jeu pour une fois) à mener une étude sur un cas clinique. Les résultats sont effrayants. Non seulement le Médiator rend malade, mais il cause la mort de plusieurs personnes. La preuve avec la seconde scène difficilement supportable du long-métrage, l’autopsie d’une des victimes du médicament. Quand Irène Frachon tient dans ses mains ce cœur inerte, on comprend qu’elle ira jusqu’au bout de son combat, quitte à mettre en danger sa vie privée, son couple et l’équilibre de ses enfants.
■ Colères et grimaces
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Film aussi austère que le climat breton, « La fille de Brest » est pourtant loin d’être une démonstration laborieuse du difficile combat des « petits » contre les « grands ». Surtout en raison de l’interprétation de Sidse Babett Knudsen, totalement investie dans son rôle. Quand plus rien ne va, elle sait forcer le trait de son personnage. Colères homériques avec force injures en Danois ou grimaces outrancières pour tenter de mettre un peu de légèreté dans le drame, c’est toujours dosé au millimètre, crédible et efficace.
Et le plus fort reste le fait que cette histoire compliquée de molécule, de pressions et de scandale sanitaire, parvient à émouvoir le spectateur. Quand enfin les médias, tous les médias, s’emparent du scandale, comme Irène Frachon, on est soulagé, comme récompensé de ces sacrifices continuels. Et on a une pensée pour les centaines de victimes, la seule énergie qui fait fonctionner ce bout de femme tenace et infatigable.

jeudi 9 janvier 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES : Comment ne pas paniquer en public ?

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L'appât du gain permet de se sublimer. Même si parfois cela semble mesquin. Et puis il y a ceux qui n'ont pas besoin de quelques dizaines de milliers de dollars supplémentaires.
Prenez Michael Bay. Ce réalisateur américain à qui l'on doit, notamment, la série des "Transformers" avec Megan Fox et Shia LaBeouf a accepté d'intervenir en public pour vanter les mérites de la nouvelle technologie Samsung, de l'écran incurvé. Problème : ce n'est pas parce que l'on peut diriger les plus grandes stars de la planète et commander à des équipes techniques pléthoriques que l'on est à l'aise sur des planches, en direct et en public. Michael Bay, bien conscient de ses limites dans l'exercice, a prévu de lire son intervention sur un prompteur. Mais la technologie sud-coréenne fait faux bond et le texte cesse de défiler. Complètement tétanisé, le réalisateur répète trois fois "I'm sorry... » avant de piteusement quitter l'estrade sans un mot d'excuses. Le lendemain seulement, il reconnaît, par écrit, que "les événements en direct ne sont pas mon truc."

Le grand moment de solitude de Michael Bay par 20Minutes
La prochaine fois, avant son intervention, il devrait faire des exercices de "tapping" préconisés par la psychothérapeute Sarah Frachon. Ils consistent à se tapoter la tête et d'autres parties du corps en se répétant que l'on a confiance en soi. La séance dure une dizaine de minutes et doit être répétée 21 jours d'affilée. À la vue des vidéos de démonstration, ça a tout l'air d'une belle escroquerie. À moins qu'apprendre à être ridicule en privé permette de s'assumer en public.