Selon un sondage (totalement bidon), « au travail, les Français perdent entre 2 heures et demie et 3 heures à se chamailler pour savoir qui a raison sur l'orthographe de l'expression autant pour moi/au temps pour moi. »
Il y a quelques mois, mon épouse, fine lettrée et respectueuse des directives de l'Académie française, dans une lettre à ses parents, ponctue une de ses phrases par « Au temps pour moi. » Courroux de sa mère au téléphone : « Il faut écrire autant pour moi. Ton professeur de français a dû se retourner dans sa tombe ! » Sûre de son fait, ma tendre et chère, vigilante relectrice de ces chroniques avant parution, explique les origines militaires et musicales de l'expression et n'en démord pas.
L'altercation s'envenime et frôle le « Defcon 2 » (soit à dix secondes du déclenchement du feu nucléaire). La fin des hostilités intervient quand mon épouse, magnanime, admet que les deux orthographes sont autorisées.
La suite de la conversation, plus consensuelle, se contente de la météo. « Quel temps fait-il au bord de la Méditerranée ? » demande ma belle-mère. Et c'est reparti : Le Gorafi termine son article en soulignant que « la majorité des Français dépenseraient un autre quart de leur durée de présence au travail à rechercher sur Internet l'orthographe de Méditerranée ».
Chronique "De choses et d'autres" parue ce vendredi en dernière page de l'Indépendant.
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